Numéro double 74/75 Patrimoine industriel

Couverture du n°74/75 Patrimoine industriel
Couverture du n°74/75 Patrimoine industriel

4 Éditorial Paul SMITH

6 Hommage à Jean-Pierre Houssel, Marie-Françoise GRIBET

10 Antoine Monnet, un architecte engagé et passionné de friches industrielles, Florence HACHEZ-LEROY

20 Les machines à froid de la bourse de commerce à Paris, Alain BELTRAN et Olivier MOREL

44 Les ponts métalliques à grande arche au XIXe siècle, Bertrand LEMOINE

58 Le port du Rhin à Strasbourg, Frank SCHWARZ

68 La fouille préventive de la cour de lorraine à Mulhouse (Haut-Rhin), Adrien VUILLEMIN

78 La protection au titre des monuments historiques du patrimoine de Decazeville, Marie-Emmanuelle DESMOULINS

88 Memoviv, recueil filmé et partage de la mémoire du travail à Vierzon, Céline ASSEGOND

100 À la découverte du patrimoine photographique de l'Orient-Express, Arthur METTETAL

114 Patrimoine industriel numérique 3D, Florent LAROCHE, Virginie ROSATO, Paul FRANÇOIS

122 Reconstruire une cheminée de brique en 2020, Éric PERRIN

130 Gare Lisch, histoire d'un bâtiment et de sa sauvegarde, Pierre TULLIN

138 Le musée de la poste et sa rénovation, Agnès MIRAMBET-PARIS

146 La vallée de la Bruche, un désastre programmé, Geneviève DUFRESNE

148 En venir au patrimoine industriel, Gérard SALAGNON

158 Prix CILAC jeunes chercheurs

168 Le week-end du CILAC à Nantes

174 La vitrine du libraire

178 Résumés / abstracts

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Numéro 74/75 Patrimoine industriel
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6-9
Marie-Françoise GRIBET
PI - 74/75 Hommage à Jean-Pierre Houssel (1934-2020) - Gribet (6-9)

Jean Pierre Houssel, professeur émérite à l’Université Lumière Lyon 2, nous a quitté le 19 avril 2020 à Lyon à l’âge de 85 ans.
Géographe, il a enseigné la géographie et l’aménagement du milieu rural à la faculté des lettres de Lyon puis à l’Université Lumière Lyon 2.

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10-19
Florence HACHEZ-LEROY
PI - 74/75 Antoine Monnet, un architecte engagé et passionné de friches industrielles - Hachez-Leroy (10-19)

Vice-président du CILAC depuis 2009, notre ami Antoine Monnet nous a quittés sans crier gare le 2 décembre 2019, à 63 ans. Passionné par le patrimoine industriel, il en avait fait son cheval de bataille, liant son tempérament collectif à ses talents d’architecte DPLG. Le CILAC a décidé de lui rendre hommage dans ces pages, en ouvrant largement ses colonnes à ses amis, dont la diversité se double de ce goût commun pour les vestiges industriels. Leurs textes s’entrelacent au fil de notre plume, afin de dessiner un portrait à multiples mains, sensible et chaleureux comme l’était Antoine. Un grand merci à son fils, Léo, pour avoir contacté les un.e.s et les autres, ainsi qu’à Chrystel, Mickaël et Fanny.

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20-43
Olivier Morel
PI - 74/75 Les Machines à froid de la bourse de commerce à Paris - Beltran, Morel (20-43)

En 2016, l’homme d’affaires et collectionneur d’art François Pinault s’est vu attribuer un bail emphytéotique de 50 ans sur le bâtiment de la Bourse de commerce de Paris, édifice remontant à une halle aux blés du XVIIIe siècle mais datant essentiellement de 1889. Au début des travaux entrepris pour transformer l’édifice en lieux d’expositions, deux machines visiblement anciennes ont été « découvertes » au deuxième sous-sol. Ces machines s’avèrent être des groupes moteur-compresseurs à ammoniaque, installées au début du XXe siècle pour générer le froid dans les chambres réfrigérées, louées aux marchands des Halles. Ces machines ont été restaurées et seront visibles dans un parcours de visite qui doit s’ouvrir en avril 2021.

Dans cet article, l’historien Alain Beltran restitue l’histoire complexe de ces machines à froid, et le restaurateur du patrimoine, Olivier Morel rend compte de leur démontage, restauration et réinstallation.

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44-57
Bertrand LEMOINE
PI - 74/75 Les Ponts métalliques à grande arche au XIXe siècles - Lemoine (44-57)

Six grands viaducs métalliques européens en arc sont aujourd’hui proposés pour figurer au patrimoine mondial tel que défini par l’Unesco : les viaducs Maria Pia et Luis I à Porto, le viaduc de Garabit et le viaduc du Viaur en France, le viaduc de Mungsten en Allemagne et celui de Padderno d’Adda en Italie. Ils ont en commun leur forme générale, leur échelle, leur mode de conception, de fabrication et de montage et leur époque de construction, les vingt-cinq dernières années du XIXe siècle.


Cette candidature transnationale entend ainsi valoriser ces grands témoins de l’art des ponts et de la construction métallique à travers l’espace européen. Les viaducs de Garabit et du Viaur sont en France les témoins majeurs de cette typologie, plus précisément détaillés dans cet article.

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58-67
Frank Schwarz
PI - 74/75 Le Port du Rhin à Starsbourg - Schwarz (58-67)

Le nouveau port rhénan de Strasbourg, capitale du Reichsland, aménagé entre 1898 et 1900, fait office de banc d’essai pour les protagonistes du béton armé naissant dans la province annexée. Du fait de l’ampleur des constructions projetées et du calendrier resserré des réalisations, les nouveaux bassins s’imposent comme le laboratoire régional du nouveau système constructif.


L’ingénieur Édouard Zublin, les architectes Jacques-Albert Brion et Eugène Haug, puis d’autres à leur suite, s’approprient le nouvel art de bâtir, le perfectionnent et font sortir de terre entrepôts et silos qui confèrent son identité propre à ce territoire portuaire. Les premières figures de ce corpus puisent aux sources de l’historicisme monumental, parant les constructions monolithiques de dispositifs architecturaux et d’artifices ornementaux pour en gommer la rigidité. Un glissement s’opère progressivement vers des formes plus rationnelles et plus fonctionnelles faisant la part belle aux lignes droites et aux élévations épurées affichant leur grille structurelle. Le legs de cette période faste est aujourd’hui significativement amputé.
De puissants totems y rappellent cependant les riches heures du commerce des grains et de l’industrie strasbourgeoise de la mouture.

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68-77
Adrien Vuillemin
PI - 74/75 La Fouille préventive de la cour de Lorraine à Mulhouse (Haut-Rhin) - Vuillemin (68-77)

Le site de la Cour de Lorraine à Mulhouse (Haut-Rhin) a fait l’objet d’une fouille archéologique préventive en 2015. Outre la mise au jour d’une occupation antique et de la muraille médiévale de la ville, cette opération a permis la redécouverte du passé industriel de la Cour de Lorraine, qui accueille une école depuis le dernier quart du XIXe siècle.
Les vestiges de bâtiments liés à une manufacture d’impression sur étoffe de la seconde moitié du XVIIIe siècle, oeuvre de Jean-Henri Dollfus, ont pu être partiellement appréhendés, de même que ceux d’une filature édifiée au début du XIXe siècle par Nicolas Koechlin.
Si les bâtiments industriels étaient connus par diverses sources iconographiques et écrites, l’archéologie a contribué à préciser, outre l’évolution des matériaux et des modes de construction, des aspects moins documentés, comme la gestion de l’eau sur le site ou les modes de production d’énergie. Trois socles maçonnés de machines à vapeur, installés successivement entre 1820 et 1870, témoignent ainsi des mutations technologiques à l’oeuvre dans le courant du XIXe siècle.

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78-87
Marie-Emmanuelle Desmoulins
PI - 74/75 La Protection au titre des Monuments historiques du patrimoine de Decazeville - Desmoulins (78-89)

À partir de 1828, le bassin de Decazeville-Aubin a été un des berceaux de l’industrie métallurgique française grâce à l’initiative d’Élie Decazes secondé par l’ingénieur François Cabrol et la présence d’importants gisements de charbon et de minerais. En dépits de la prise de conscience précoce de l’intérêt à conserver des traces de ce passé industriel le chevalement du puits Central et le bâtiment des soufflantes de Decazeville n’ont été inscrits au titre des Monuments historiques que le 17 décembre 2019.


Pourtant dès 1989, une première procédure de protection avait été engagée dans un contexte difficile de reconversion économique, suivi de plusieurs tentatives infructueuses de patrimonialisation des éléments encore debout. Ces deux équipements demeurent aujourd’hui les rares vestiges ayant survécu au démantèlement complet de toutes les installations industrielles et minières, suite aux fermetures des années 1980. Cet article revient sur cette longue procédure, en tentant d’en analyser les vicissitudes.

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88-99
Céline Assegond
PI - 74/75 Memoviv, recueil filmé et partage de la mémoire du travail à Vierzon - Assegond (88-99)

Dans les années 1980, la ville de Vierzon (Cher) jusqu’alors dotée d’une industrie florissante, doit faire face à un phénomène de désindustrialisation rapide. Le processus de patrimonialisation mis en oeuvre dès le début des années 2000 concerne le patrimoine matériel mais s’interroge également sur les conditions de sauvegarde d’un patrimoine immatériel. Une collaboration initiée dès 2010 entre la ville de Vierzon, son musée et des sociologues de l’Université de Tours, donnera lieu en 2015 au projet de recherche Memoviv. L’ambition est de recueillir et de partager la mémoire du travail à Vierzon au travers d’entretiens filmés et de leur mise à disposition vers un public de chercheurs, mais aussi d’amateurs. Le recours au film apporte une contribution utile à la connaissance et à la médiation du patrimoine industriel vierzonnais. Une archive inédite, par le nombre d’entretiens environnés scientifiquement (une centaine d’heures de témoignages), est aujourd’hui consultable en ligne. En prenant l’exemple de la mémoire du travail de la société américaine Case, ex -Société Française de Matériel Agricole et Industriel dont une majorité des bâtiments a été conservée et une partie est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, nous montrons que l’existence de traces matérielles constitue un véritable atout pour la recherche, en particulier par leur rôle dans la réactivation de la mémoire.

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100-113
Arthur METTETAL
PI - 74/75 A la découverte du patrimoine photographique de l'Orient-Express - Mettetal (100-113)

Réalisée à partir d’un fonds iconographique de plusieurs milliers d’images, l’exposition Orient-Express & Cie devait être présentée à Arles à l’été 2020 dans le cadre des Rencontres de la Photographie. Cet article présente cette exposition qui donne à voir des photographies qui réintègrent le célèbre train dans l’histoire de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits (CIWL), proposant ainsi une lecture différente de l’imagerie qui lui est attachée, teintée de luxe et de célébrités.

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114-121
Paul François
PI - 74/75 Patrimoine industriel numérique 3D - François, Laroche, Rosato (114-121)

Cet article est une contribution aux travaux menés sur du patrimoine industriel numérisé pour l'étude duquel l’Archéologie Industrielle Avancée utilise l’ensemble des outils des sciences de l’ingénierie. La méthodologie déroulée par la fédération de recherche www.epotec.fr est appliquée ici sur les Forges du Pays de Nay pour lesquelles il reste quelques vestiges.
À la suite de quoi, un programme scientifique interdisciplinaire de compréhension digitale et de valorisation in-virtuo est envisagé.

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122-129
Eric Perrin
PI - 74/75 Reconstruire une cheminée en brique en 2020- - Perrin (122-129)

À l'occasion de la déconstruction puis de la reconstruction d'une cheminée d'usine en brique de la fin du XIXe siècle sur le site de Novaciéries à Saint-Chamond (Loire), cet article propose une petite archéologie fumiste.
C’est l'occasion d'ausculter le mode de construction de ces éléments architecturaux particuliers aujourd'hui régulièrement transformés en phares patrimoniaux de l'industrie. Là où la puissante Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine avait hérissé son site principal de dizaines de cheminées, il n'en reste aujourd'hui plus que deux. Après des années d'abattage de ces défis de brique par les entreprises successives du site en reconversion, cette restauration et la requalification de l'ensemble du site de Novaciéries signent l'intérêt de la collectivité pour ce patrimoine industriel trop longtemps décrié.

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130-137
Pierre Tullin
PI - 74/75 Gare Lisch, histoire d'un bâtiment et de sa sauvegarde - Tullin (130-137)

En 1978, l’auteur de cet article découvre qu’un bâtiment près de chez lui était à l’origine une gare ferroviaire construite à Paris à l’occasion de l’Exposition universelle de 1878 par Juste Lisch, architecte, notamment, de la gare Saint-Lazare. En 1897, elle avait été démontée et reconstruite à Asnières en banlieue nord-ouest, où elle remplaçait des ateliers en bois détruits lors d’une tempête. De 1924 à 1936, le bâtiment fut utilisé comme gare terminus de la première ligne électrifiée au départ de Paris-Saint-Lazare. Menacée ensuite de démolition, la gare est finalement inscrite au titre des Monuments historiques en 1985. Mais, au cours des années suivantes, aucun projet de reconversion n’aboutit et le bâtiment tombe en ruine. Un jeune entrepreneur installé à Asnières voyait la gare tous les matins depuis chez lui et commence à alerter l’opinion et à interpeller les élus locaux, notamment le maire d’Asnières. En 2018, le site figure parmi les lieux retenus pour le concours d’architecture « Inventons la Métropole du Grand Paris ». L’équipe d’architectes et d’experts constituée par l’entrepreneur emporte le concours pour la gare avec un projet intitulé « Cité du voyage et de l'entrepreneuriat ». Celui-ci conserve la structure historique du bâtiment en y insérant des espaces tertiaires et d’accueil du public. Restaurée à sa gloire d’antan, la gare reconvertie devrait être réouverte fin 2022.

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138-145
Agnès Mirambet-Paris
PI - 74/75 Le Musée de la Poste et sa rénovation - Mirambet-Paris (138-145)

Le Musée de La Poste, inauguré en 1946 dans un petit hôtel particulier, déménagea en 1973 au 34 boulevard de Vaugirard, à côté de la gare Montparnasse, dans un vaste bâtiment conçu pour l’accueillir par l’architecte André Chatelin (1915-2007), au style emblématique de l’architecture de béton des années 1970 dite « brutaliste ». Au début des années 2010, la législation sur l’accessibilité des lieux publics aux personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite imposait de revoir totalement l’organisation des lieux. En 2012, l’Atelier Jung Architectures (Architecte : Frédéric Jung, scénographes : Claudine Dreyfus et Isabelle Devin) fut désigné pour mener à bien le projet de réaménagement qui a démarré au printemps 2015 pour s’achever à l’automne 2019. Outre ses 1000 mètres carrés d’exposition permanente, le musée propose à ses publics un espace d’exposition temporaire de 500 mètres carrés au rez-de-chaussée, deux ateliers pédagogiques, des espaces privatisables proposant une vue panoramique sur Paris au 7e étage et une boutique. Pour les chercheurs, un centre de ressources imprimées et documentaires viendra prochainement compléter l’offre.

L’article présente successivement les trois plateaux d’exposition permanente (« La conquête du territoire », « Des Hommes et des métiers », « La Poste, l’art et le timbre ») et les collections choisies pour illustrer les différents propos.

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146-147
Geneviève Dufresne
PI - 74/75 La Vallée de la Bruche, un désastre programmée - Dufresne (146-147)
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148-157
Gérard Salagnon
PI - 74/75 En venir au patrimoine industriel) - Salagnon (148-157)

Cet article, inhabituel dans la revue, a été imaginé dans le cadre du quarantième anniversaire du Cilac. Son auteur a interrogé les membres actuels de l’association dans le but de mieux situer leurs origines géographiques et professionnelles, ainsi que leurs parcours, leurs centres d’intérêts et les motivations spécifiques de chacun pour le patrimoine industriel. L’analyse des 27 réponses reçues permet d’avoir une idée plus précise sur la diversité qui compose le Cilac. En deuxième partie, le lien à l’histoire personnelle, souvent bien développé dans les réponses, confirme l’importance de celle-ci dans nos engagements, souvent bénévoles, pour cette discipline et ce patrimoine.
La part de subjectivité dans nos orientations, confirmée par les sciences humaines, contribue à l’intensité de cet engagement.

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158-167
PI - 74/75 Prix Jeunes chercheurs (158-167)
2,50 €
168-173
PI - 74/75 Le Week-end du Cilac à Nantes (168-173)
2,50 €