Forcopar : le Cilac partenaire du projet européen de formation à distance

FORCOPAR Formation professionnelle à distance en archéologie industrielle (conservation/reconversion)

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Ce projet européen, dont le CILAC est l’un des partenaires associatifs, est issu d’un long cheminement qui a débuté au début des années 1990. Ayant participé en tant que représentante du CILAC à trois réunions du groupe de pilotage, la première à Timisoara, en Roumanie, au mois de mai 2012, la deuxième à Venise en novembre 2012 et la troisième à Strasbourg en avril 2013, il m’a semblé important que les membres de notre comité soient informés des objectifs et du rôle que le CILAC y joue. Pour une meilleure compréhension, il est indispensable de rappeler la genèse de cette future formation avant de présenter la troisième étape ou plus exactement la seconde phase du projet FORCOPAR, actuellement en cours.

(article extrait de L’Archéologie industrielle en France n° 62)

Voir également les cas de Timisoara et de Venise présentés par G. Dufresne.

1ère étape : Eurocultures -1990-2000 et Euro musées 2001

Au début des années 1990, dans le cadre de l’institut supérieur d’architecture « ISA Saint-Luc » de Bruxelles, est créée l’association internationale « Eurocultures » (Association pour l’étude du développement socioculturel de la ville). Quelques années plus tard, les thèmes de la mise en valeur du patrimoine industriel à l’abandon et de la mémoire du monde du travail deviennent des préoccupations majeures abordées lors des divers colloques de cette association.

En 1997, à l’occasion du « Mois culturel » organisé par la Commission européenne, est lancé, lors du sixième colloque d’Eurocultures, le projet d’un « Itinéraire culturel européen d’archéologie industrielle ». C’est à cette occasion qu’une méthodologie d’évaluation des projets de reconversion a été proposée et adoptée. Il s’agissait d’évaluer la qualité architecturale et environnementale des sites en question, le programme socioculturel proposé et sa contribution au développement durable des villes, ainsi que la mise en évidence de la mémoire du monde du travail.

Cette méthodologie servira de base à l’évaluation de trente-trois sites industriels publiés dans les actes de ce colloque. En 1999, Eurocultures, grâce à une subvention de la Commission européenne, se lance dans le projet « Euromusées 2001 – Sauvegarde et mise en valeur des sites d’archéologie industrielle : Brême, Lisbonne, Rome et Roubaix » (Programme Raphaël : 1999-2001). Suite aux résultats de cet « Euromusées 2001 », émerge l’idée de l’élaboration d’un programme de formation on-line post-universitaire sur le patrimoine industriel, destiné aux acteurs qui interviennent dans la mise en valeur d’anciens bâtiments industriels et de friches.

2ème étape : projet Forcopar 1 - Formation professionnelle à distance en archéologie industrielle (2003-2006)

En 2003, Eurocultures obtient une subvention de la Commission européenne pour conduire le projet « FORCOPAR » dans le cadre du programme Leonardo  da Vinci (2003 – 2006). Cinq pays : Belgique, France, Italie, Portugal et Roumanie constituent les « partenaires principaux », et plusieurs « partenaires associés » participent à sa réalisation. Parallèlement, des institutions universitaires, des écoles d’architecture et d’urbanisme, des conservateurs de musées, des décideurs (pouvoirs publics et propriétaires), des institutions du monde du travail (travailleurs et employeurs) et du monde associatif - dont le CILAC - sont invités à prendre également part à l’élaboration du projet. Une première phase, dite de oréfiguration s'est déroulée sur 3 ans, de 2003 à 2006.

Le travail mis en chantier pour construire cette formation comportait plusieurs volets :

> une plate-forme éducative complée d'un projet de formation par modules (au nombre de sept) comprenant chacun un certain nombre d’unités avec possibilité d’organisation en trois cycles pour trois types de publics différents avec guides pour l’apprenant et pour le tuteur et élaboration de matériaux pédagogiques : bibliothèque et banque de données/répertoire.

> une expérimentation du site informatique de la formation. Durant plusieurs mois, des expérimentateurs de plusieurs pays ont suivi un cours sur le site construit par ARGUS – Lisbonne et SindNova - Rome (opérateurs informatiques du projet), à partir des unités du module 1, construite début 2004 par Eurocultures

> le choix du français comme langue de cette formation

Une des plus importantes conclusions de la phase d’expérimentation du site a concerné les rapports nouveaux qui s’établissent dans l’enseignement à distance entre les auteurs de modules, les tuteurs et les étudiants/ apprenants et qui nécessitent de développer type de pédagogie très particulier.

3ème étape : FORCOPAR 2 - Formation professionnelle à distance en archéologie industrielle (conservation/ reconversion).

De la faisabilité à l’opérationnalité (2012-2013), LLP Leonardo da Vinci « transfert de l’innovation ».

> Chef de projet : université d'architecture et d’urbanisme « Ion Mincu » de Bucarest, sous l’autorité de l’agence nationale pour les programmes communautaires dans le domaine de l’éducation et la formation professionnelle de Roumanie (ANPCDEFP).

Après FORCOPAR 1 a été mise en chantier FORCOPAR 2, une deuxième phase dite de la faisabilité à l’opérationnalité qui se déroule actuellement et qui prendra fin en décembre  2013.

Durant ces deux années, un certain nombre de points devaient faire l’objet de discussions car les enjeux sont importants. Il est admis aujourd’hui que le patrimoine industriel fait partie intégrante du développement durable à travers la préservation de bâtiments et la mémoire des lieux et que cette conservation représente presque toujours une économie par rapport au bâti neuf. Des spécialistes aux fonctions diverses (pouvoirs publics, architectes, urbanistes, conservateurs, propriétaires) interviennent la plupart du temps sans habitude de collaboration.

Des demandes existent venant de collectivités locales nationales et d’employeurs. Aucune formation continue, au niveau national ou européen n’est répertoriée. C’est la raison pour laquelle des partenaires de cinq pays ont travaillé pour mettre en place une formation continue innovante - à distance - et ils en ont démontré la faisabilité en construisant une plate-forme éducative transférable.

 

> Buts et objectifs : le projet veut mettre à la disposition des professionnels une formation continue à distance adaptée à leurs contraintes (temps, déplacement, etc.).
Il s’agit d’une formation pointue aboutissant à un nouveau professionnalisme pour des personnes de formations
initiales diverses en utilisant une plate-forme éducative, des matériaux pédagogiques et une méthodologie adaptés. La validation des acquis est prévue. Certains
éléments pourront entrer dans des formations initiales avec une validation au sein des universités (unités de valeurs, masters, doctorats). La spécialisation, pour des professionnels, à la formation large doit leur permettre d’être plus opérationnels, d’accéder ou de se reconvertir à ce nouveau métier.

> Partenariat : les 14 partenaires, reconnus comme spécialistes en archéologie industrielle sont d’origines diverses, à la fois géographique et professionnelle : universités, institutions de formation continue, organismes d’experts, pouvoirs publics, musées.

> Description et résultats :

La première année, 2012, a été consacrée à la préparation du transfert de la plate-forme éducative. Elle comprenait :
- l’appropriation de la démarche et de son contenu ;

- la finalisation des modules de formation pour leur 

transférabilité (7 modules découpés en unités avec textes d’appui, glossaire, photos, bibliographie, propositions d’activités : ainsi que des guides pour les apprenants et les tuteurs) ;
- l’élaboration de matériaux pédagogiques : sites (répertoire/banque de données), bibliothèque, album photos.
La deuxième année, 2013, est consacrée à la réalisation du transfert, à la préparation de l’utilisation de la formation continue à distance. Elle est centrée sur :
- la constitution d’équipes de tuteurs/formateurs ;
- les problèmes de validation : reconnaissance des acquis formels et informels ;
- la création du Centre d’excellence roumain, appelé à tester en premier la formation ;
- la diffusion du projet auprès des organismes de formation, des apprenants et des employeurs potentiels.
La réunion qui s’est tenue à Strasbourg en avril 2013 a permis d’avancer sur le rôle des tuteurs, sur les guides des apprenants et des tuteurs, sur la pertinence des modules et des procédures de validation pour les futurs apprenants et de programmer un travail de plusieurs équipes pour
tester le fonctionnement de cette formation en ligne. Rappelons que l’e-learning est l’utilisation des nouvelles technologies multimédias de l’Internet pour améliorer la qualité de l’apprentissage en facilitant d’une part l’accès à des ressources et à des services, d’autre part en développant les échanges et la collaboration à distance. La réunion suivante, en groupe restreint, qui s’est tenue à Bucarest en juin 2013, a eu pour but de préparer le Centre d’excellence roumain qui testera en premier cette formation à distance à partir de janvier 2014.

Cette formation continue nouvelle, reconnue et validée, pour des professionnels aux besoins de formation pointue, permettra de répondre aux offres dans ce nouveau domaine. La diffusion de FORCOPAR dans les réseaux européens devrait entraîner l’adhésion d’autres organismes spécialisés et la mobilité des formés car des besoins existent dans ce domaine au sein des pays de l’Union européenne.

www.forcopar2.net

Liste des partenaires

Roumanie

Universitatea de Arhitectura si Urbanism "Ion Mincu" Bucuresti www.uauim.ro

Universitatea Politehnica din Timisoara www.upt.ro

Uniunea Arhitectilor din Romania www.uar.ro

Institutul National al Patrimoniului www.monumenteistorice.ro

Muzeul Judetean Mures wwwmuzeumures.ro

Municipul Targu Murerz www.targu.mures.ro

Belgique

Observatoire du développement socioculturel de la ville "Euroculture"

Italie

Associazione per les Aree urnane Dimesse Audis www.audis.it

France

Université de Haute-Alsace - Centre de recherche sur les économies, les sociétés les arts et les techniques CRESAT contact.cresat@uha.fr

Université de texhnologie de Belfort Montbéliard -  Laboratoire de recherche et études sur les industries technologiques et scientifiques RECITS www.recits.utbm.fr

Institut régional de culture et services IRCOS www.ircos-cezam.fr

Comité d'information et de liaison pour l'archéologie, l'étude et la mise en valeur du patrimoine industrie CILAC www.cilac.com

Conseil consultatif du patrimoine mulhousien  www.ccpm.asso.fr

Communauté de communes  de la vallée de Saint-Amarain www.cc-stamarin.fr