Revue de web : Pays de Montbéliard Un atlas du patrimoine industriel pour penser la ville de demain

Pays de MontbéliardUn atlas du patrimoine industriel pour penser la ville de demain

Redonner vie au patrimoine industriel peut être un enjeu majeur dans la cité du XXIe siècle.

C’est une démarche que l’on peut qualifier d’exemplaire qui a été présentée récemment par l’agence de développement et d’urbanisme (Adu) au service du pays de Montbéliard et de l’Aire urbaine. Elle a conduit à la fois à la réalisation d’un atlas du patrimoine industriel, et a en même temps suscité une réflexion sur l’adaptation de ce patrimoine à la ville de XXI e siècle.

L’objectif affiché est de « permettre aux acteurs du développement urbain de se lancer dans une démarche de renouvellement urbain d’ampleur dans une logique d’écoagglomération ».

(cliquez sur la vignette pour l'agrandir : création Marc Vuilermoz)

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L’originalité de la démarche tient au fait que des élus communautaires, le service territorial de l’architecture et du patrimoine (Stap) représenté par l’Architecte des Bâtiments de France (AFB), le service de l’inventaire régional, le service de l’animation du patrimoine du pays de Montbéliard, l’Établissement public foncier du Doubs, le Conseil de développement du pays de Montbéliard, l’Agence départementale pour l’environnement et la maîtrise (Ademe), l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard et le laboratoire Récits, ainsi que l’Adu ont constitué un comité de pilotage pluridisciplinaire.

Riche de toutes ces compétences réunies, la structure transversale a permis de repérer une quarantaine de friches industrielles et de sélectionner une dizaine de sites pour leur intérêt sur le plan patrimonial, mais pas uniquement.

Il s’agit des Forges à Audincourt, la Fabrique à Badevel, les Andanges à Bart, La Champagne à Exincourt, le Rondelot à Fesches-le-Châtel, l’îlot Bourcart à Montbéliard, l’usine Paul Japy à Seloncourt, l’ancienne Brasserie de Sochaux, Peugeot-Japy et les Rives du Doubs à Valentigney. Les dix sites en question ont été étudiés à la loupe. Toutes les informations collectées ont été synthétisées dans un atlas du patrimoine industriel du pays de Montbéliard porteur « des valeurs passées et futures ».

Aussi paradoxal que cela puisse être, ainsi que l’a affirmé haut et fort Pierre Fluck, professeur à l’Université de Haute-Alsace, « s’intéresser au patrimoine industriel, c’est élaborer l’avenir. C’est se réapproprier des lieux souvent proches des centres-villes, avec la possibilité de leur donner une deuxième vie dans une logique de développement durable ».

La réflexion est partagée par Marina Gasnier, maître de conférence à l’UTBM. Elle parle de « source de renouvellement urbain. Il ne faut pas faire table rase du passé, mais au contraire l’aménager dans une logique des nouvelles formes d’urbanité ».

La Franche-Comté apparaît au rang des régions les plus avancées dans cette réflexion. Il y a d’une part l’expérience très aboutie de Techn’Hom à Belfort, zone d’activités très orientée sur le tertiaire. Il y a aussi l’expérience passionnante de la Filature Japy à Audincourt orientée vers les loisirs et la culture. Quoi qu’il en soit, ces deux expériences peuvent servir de fil d’Ariane et ouvrir le champ à d’autres expérimentations.

 

le 15/12/2011 à 05:01 par Jacques Balthazard

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