Programme de recherche Neopat.
Les nouveaux patrimoines dans la région des Pays de la Loire
Soutenu par un financement de la région des Pays de la Loire, NEOPAT est un projet pluridisciplinaire qui inclut l’histoire, l’histoire de l’art, l’archéologie, l’histoire des sciences et des techniques, la géographie physique et humaine, le droit et la sociologie, et qui saisit à l’échelle régionale le puissant mouvement social et culturel de la demande en nouveaux patrimoines.
source : http://www.neopat.fr/qui-sommes-nous-?.html
Le réseau de recherche est constitué de huit laboratoires des universités d’Angers, du Maine et de Nantes et réunit aujourd’hui près de 50 chercheurs:
- Centre de Recherche en Histoire Internationale et Atlantique (CRHIA), université de Nantes
- Centre de Recherches Historiques de l’Ouest (CERHIO), université d’Angers et Le Mans
- Espaces et Sociétés-Centre Angevin de Recherche sur les Territoires et l’Aménagement (ESO-CARTA), université d’Angers
- Centre François VIETE, université de Nantes
- LETG-GEOLITTOMER, université de Nantes
- Droit et Changement Social (DCS), université de Nantes
- TRAME Histoire et Archéologie, université du Maine
L’extension actuelle du champ patrimonial paraît ne pas avoir de limite dans la mesure où des éléments du passé trouvent une nouvelle dynamique et sont jugés indispensables pour l’avenir, en même temps que de nouveaux éléments retiennent l’attention: patrimoines immatériel, naturel, paysager et végétal, rural, artisanal, industriel, maritime, militaire et hospitalier.
Or il n’existe pas dans la région Pays de la Loire une approche structurée sur ce thème, mais des chercheurs de différentes disciplines qui travaillent isolément sur des thématiques proches. Le programme de recherche a pour objectif de faire émerger un nouveau réseau d’acteurs, associant chercheurs et professionnels de la valorisation patrimoniale sur la thématique des nouveaux patrimoines dans les Pays de la Loire.
La recherche universitaire entre ainsi en symbiose avec l’expérience et la réflexion des professionnels du patrimoine des services de l’Etat, de la Région et des collectivités territoriales des cinq départements des Pays de la Loire. Il en résultera une nouvelle offre en expertise qui devrait permettre de répondre à bien des besoins des services publics et une source considérable d’information qui devrait satisfaire les amateurs et les militants.
Le programme est coordonné par un comité de pilotage formé par les responsables des sept laboratoires associés et un bureau formé des représentants des trois laboratoires les plus engagés
Guy Saupin (contact : guy.saupin@univ-nantes.fr">guy.saupin@univ-nantes.fr), PR Histoire moderne (CRHIA), responsable du programme, Nadine Vivier (contact : Nadine.Vivier@univ-lemans.fr">Nadine.Vivier@univ-lemans.fr) , PR Histoire contemporaine (CERHIO) et Jean-René Morice (contact : jean-rene.morice@univ-angers.fr">jean-rene.morice@univ-angers.fr) , MCF Géographie (CARTA), responsables adjoints.
Un comité scientifique est chargé de superviser la gestion du projet ; il est constitué des membres du comité de pilotage auxquels viennent s’adjoindre des représentants de la Région, des membres interrégionaux et européens.
L’animation scientifique de chaque axe de recherche est confiée à un collectif interdisciplinaire.
Une ingénieure d’études, Delphine Le Roux (contact : delphine.le.roux@univ-nantes.fr">delphine.le.roux@univ-nantes.fr), est chargée de l’animation, du pilotage et de la gestion du projet régional NEOPAT.
Le programme de recherche est organisé sur trois ans (2010-2012). Chaque année est rythmée par trois journées d’études où chaque chercheur vient soumettre ses observations à l’analyse critique de ses collègues. Deux journées rassemblent prioritairement les membres du réseau, avec invitation d’un spécialiste extérieur français ou étranger si nécessaire, eu égard à la problématique choisie. La troisième journée est au contraire prioritairement consacrée à l’ouverture extérieure, en faisant venir des spécialistes étrangers, afin de bénéficier de réflexions originales, en sortant des références nationales, menées sur des thèmes communs et de commentaires critiques sur les travaux effectués par les membres du réseau. Ces journées correspondront aux trois trimestres d’automne, d’hiver et de printemps de l’année universitaire.
Un colloque international de synthèse associant universitaires et professionnels du patrimoine est prévu en 2012.
Le projet de recherche s’est fixé quatre grands objectifs scientifiques :
1er axe de recherche :
Analyser les conditions d’émergence des nouveaux objets patrimoniaux depuis les années 1970 dans un contexte d’essor remarquable de la demande sociale en patrimoine et en mémoire dans la construction identitaire. La croissance de l’urbanisation et la perte des références rurales, l’accélération des mobilités géographiques pour cause de recherche d’emploi, le basculement dans une société post-industrielle, le développement du temps libre et de la société des loisirs, la recherche de nouveaux territoires d’appartenance et la montée des problèmes d’environnement et de développement durable sont des phénomènes majeurs dont l’influence relative sera examinée avec précision. Le projet s’intéresse aussi directement aux nouvelles technologies permettant un renouvellement de la compréhension et de la valorisation du patrimoine.
2ème axe de recherche :
Etablir un bilan critique du jeu des acteurs dans les démarches patrimoniales : Etat, collectivités territoriales, associations de défense et de promotion, entreprises, individus. L’impact des lois sur la décentralisation et sur la démocratie participative sera tout spécialement évalué, en mesurant l’influence de l’émergence des nouveaux patrimoines sur les stratégies d’action développées par les uns et les autres.
3ème axe de recherche :
Interpréter les problèmes patrimoniaux comme révélation des conflits d’usages et des enjeux identitaires, les différents acteurs publics et privés ayant chacun une lecture spécifique de l’objet patrimonial qui devient ainsi la source d’une concurrence d’usages. Les discours élaborés dans le cadre de ces rivalités seront étudiés comme des révélateurs de projections identitaires autour d’un objet mémoriel sacralisé.
4ème axe de recherche :
Montrer comment toutes ces démarches patrimoniales initiées par les acteurs sociaux et prises en compte par les pouvoirs publics interviennent de plus en plus fortement dans la construction des territoires, en prenant comme exemple la région des Pays de La Loire.
En termes de résultats scientifiques et de valorisation de la recherche :
Un des buts du groupe de recherche est de créer un site internet permettant la mise en ligne des données documentaires et des rapports d’étude après discussion collective. Les professionnels des services publics, les militants associatifs et le grand public intéressé peuvent ainsi consulter directement un ensemble documentaire régulièrement enrichi et intervenir sur une plate-forme interactive.
En cours de réalisation : une Encyclopédie et un Atlas des nouveaux patrimoines de la Région des Pays de La Loire.
Des journées d’étude et un colloque terminal associant des universitaires et des professionnels patrimoniaux des services de l’Etat et des collectivités territoriales sont organisés sur les points jugés les plus féconds à partir des réflexions du groupe de travail. Les actes de ces journées sont publiés sur le site internet. Des rencontres grand public seront organisées avec les mêmes partenaires et les élus pour enrichir le débat sociétal par la valorisation de la recherche.
Le groupe de travail proposera une collaboration scientifique à la revue 303, outil majeur de la connaissance patrimoniale dans la région et bien connue de tous les amateurs.
Proposition de publications dans les revues spécialisées, dans les revues en direction du public jeune. Publication d’un ou de plusieurs ouvrages thématiques grand public.
Présence du groupe dans les Fêtes de la science.Partenariat avec les CCSTI pour l’organisation d’expositions itinérantes.Participation du réseau aux Journées du Patrimoine.
Le groupe de recherche mettra en place une structure de coordination des quatre masters professionnels « patrimoine » développés dans les trois universités de la Région. Des journées de formation communes sont organisées pour y parvenir.
Les laboratoires s’engagent à utiliser ce réseau pour préparer de nouvelles réponses à des appels à projet, nationaux ou internationaux, mais aussi à des appels à expertise venant des collectivités territoriales de la région ou d’autres régions françaises.La mise en réseau des chercheurs et des professionnels du patrimoine au sein du groupe de recherche NEOPAT a pour but de créer des collaborations pérennes entre tous ces spécialistes régionaux. Notre détermination d’associer des chercheurs européens repose sur la volonté de créer avec eux et leurs laboratoires un réseau européen, principalement centré sur des pays de la façade atlantique européenne.