lire : http://www.infos-chalon.com/article.php?sid=27570&thold=0
C'est l'un des dossiers qui accapare bon nombre de discussions et ce depuis la fin du mois de juin, date à laquelle les premiers articles de presse ont évoqué la démolition de la sucrerie blanche. Depuis, la mobilisation a pris corps sous l'impulsion notamment de Sylvie Déprez-Balland, descendante des industriels qui ont fait vivre cette partie du quartier Saint Cosme pendant plus d'un siècle. Depuis, la mobilisation n'a pas faiblit bien au contraire, elle s'est même organisée avec le soutien de nombreux bénévoles, désireux de sauvegarder un patrimoine, qualifié par bon nombre d'entre eux, comme unique dans l'histoire industrielle française. Du moins, pour ce qu'il en reste. Contrairement, à une idée véhiculée à plusieurs reprises, Sylvie Déprez-Balland précise qu'en aucun cas, elle souhaite préserver l'intégrité de l'ensemble du bâtiment, mais seulement et uniquement, la partie liée au moulin à vapeur, histoire de contredire, celles et ceux qui voient dans sa mobilisation, un pur attachement à des idéaux familiaux.
L'un des points forts du combat mené, porte sur la partie du bâtiment la plus proche de la Sucrerie Rouge, aujourd'hui totalement remodelée, à savoir le moulin à vapeur. Après une recherche dans un certain nombre d'écrits du XIXe siècle, il ne fait plus guère de doute désormais, que le moulin à vapeur en question, date des années 1820, faisant dès lors, de lui, l'un des moulins à vapeur industriel les plus anciens encore debout aujourd'hui. Sylvie Déprez-Balland ne ménage pas ses mots à l'égard de cette destruction programmée pour fin août-début septembre, "détruire ce bâtiment, c'est détruire un monument inestimable de notre patrimoine industriel.
Malgré le temps estival, et la problématique bien connue du mois d'août en France, les pétitionnaires attendent une oreille attentive du côté de la DRAC à Dijon, et l'idée éventuelle d'une instruction en urgence par les Monuments Historiques, et ce malgré les délais très courts. "Depuis des jours, nous étoffons le dossier, éléments après éléments, et les 319 signatures récoltées en quelques jours, dont 90 au cours de Chalon dans la Rue, nous redonnent espoir".
Du côté de la municipalité, par l'intermédiaire d'un courrier qu'infos-chalon avait publié, Christophe Sirugue avait pointé du doigt "la faisabilité technique liée à la nouvelle cote de référence des crues, parue après les travaux de la Sucrerie rouge". Au-delà, de cette question technique, bon nombre de Chalonnais voient dans le réaménagement du quartier Saint Cosme, la création d'un véritable entrée de ville, qui pose à ce jour un véritable souci.
Les pétitionnaires n'ont pas pour autant prononcé leur dernier mot, et Sylvie Déprez-Balland y va de ses propositions concrètes. "Pour autant, je suis consciente que la ville ne peut pas tout, et ce d'autant plus dans la situation financière actuelle, mais il faut attendre, chercher des mécènes, et ne pas enlever un vrai atout touristique à notre ville. Le devenir de ce site doit être vivant ! Pourquoi pas un centre de tourisme fluvial, avec un restaurant tourné vers la Saône.. ce qui fait cruellement défaut aujourd'hui !".
La suite ? Le dossier a été envoyé le 13 juillet dernier à la DRAC à Dijon avec l'espoir que la personne en charge du service qui doit rentrer en vacances ce lundi, prête à un regard attentif à la situation. Après ? "pourquoi pas préparer une action symbolique le jour des Journées du Patrimoine" ?