revue de presse : La Cité industrielle, un rêve ouvrier en ruines

Peut-être aurait-elle pu être sauvée et reconvertie si elle avait été classée, protégée et entretenue en temps et en heure ? Aujourd'hui, la cité industrielle n'est plus qu'une ruine taggée. Hier, c'était un rêve ouvrier.

 

Dans les années 20, la Cité Moderne recélait un fantasme de modernité pour tous les ouvriers, " la réalisation hardie des idées modernes et humanitaires conçues pour le mieux être du petit industriel, de l'artisan et de l'ouvrier". Une utopie réalisée en partie qui aurait pu laisser imaginer, si cela avait été lancé il y a une bonne décennie, que ce site serait classé ou deviendrait un vaste équipement culturel dans un écrin chargé d'histoire, protégé par un classement, comme ce fut le cas d'autres exemples du patrimoine industriel français. 
Mais non, la Cité industrielle est tombée en ruines, ses propriétaires l'ont littéralement abandonnée, et les municipalités successives ont laissé le lieu s'effondrer petit à petit. Jusqu'à ce que la municipalité actuelle finisse par se charger du dossier, c'est-à-dire affronter les propriétaires des lieux, nombreux et parfois tout simplement inconnus, et un liquidateur fossilisé. Alors que va devenir cette cité ouvrière de jadis ? Rien, ou plutôt un vaste tas de gravats puis un lycée : Fontenay n'ayant pas proposé de terrain, c'est là que s'élèvera le futur lycée vincennois, qui accueillera plusieurs centaines d'élèves de la ville comme de Fontenay dans… quelques années.

 

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