LETTRE AUX ADHERENTS N° 34 – Janvier 2011

 LETTRE AUX ADHERENTS N° 34 – Janvier 2011 

 ASSEMBLEE GENERALE ANNUELLE  - Vendredi 11 février 2010 à 14h00 - SEIN – 4, place Saint-Germain-des-Prés - 75006 - PARIS

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Récupérez également l'appel à adhésion pour 2011 en cliquant sur ce APPEL_ADHESION_2011.pdf 

 LES GRANDES LIGNES DU RAPPORT MORAL année 2010

par Bernard ANDRE, secrétaire général

Enquête patrimoniale sur les sites industriels protégés MH

Commencée en 2007, cette étude qui a bénéficié d’un soutien financier de la DAPA / Ministère de la Culture (6 000 euros en 2007 et en 2008) a fait l’objet d’une publication dans le n° 56 de l’AIF parue en juin 2010 sous la signature de Louis André qui en avait été le responsable scientifique et de Bernard André. Deux questions essentielles y sont soulevées. D’une part, quels sites immobiliers de nature industrielle ont fait l’objet, en France métropolitaine, d’une protection au titre des Monuments historiques. D’autre part, que sont devenus ces sites depuis leur protection. Ce qu’a publié l’AIF est une réflexion synthétique sur la protection des sites industriels. Pour d’évidentes raisons pratiques, il était impossible de publier dans ce numéro de la revue le corpus complet qui rassemble environ 850 sites pour chacun desquels sont déclinées plus d’une trentaine d’informations.

Cette étape de mise à disposition de toute l’information pour nos adhérents est en cours d’élaboration. Si techniquement la mise en ligne sur notre site Internet n’est pas chose impossible, il nous faut cependant, au préalable, obtenir l’accord du ministère de la Culture, car un tiers des informations propres à chaque site provient de la base Mérimée, les deux autres tiers étant la propriété du CILAC, résultat de l’enquête menée sous la direction de Louis André depuis 3 ans (ce que les sites sont devenus depuis leurs protections).

On peut enfin considérer l’étude comme non finie : il est évident qu’il faudra tenir à jour ce corpus, année après année, et dés maintenant il serait intéressant qu’à chaque notice soient associées quelques photos.

En tous les cas, le CILAC dispose désormais d’un corpus totalement unique en son genre. Par cette étude, également, le CILAC renoue avec une forme essentielle de son activité lors de sa fondation, la recherche et le rassemblement de données dans lesquels il puise sa force.


Étude sur la reconversion architecturale du patrimoine industriel

  En 2009, nous avions obtenu de la DAPA/Ministère de la Culture une première aide financière pour cette étude. En 2010, nous avons sollicité et de nouveau obtenu une nouvelle aide de 6 000 euros pour ce projet.

Rappelons ici que le premier objectif est d’établir un corpus de sites industriels - très généralement non protégés au titre des MH, donc « inconnus » - ayant été reconvertis à de nouveaux usages non muséographiques. On en connaît un certain nombre, ceux dont on parle généralement. Mais il en existe beaucoup plus qu’on ne l’imagine. Certains ont fait l’objet de notes ou d’articles dans diverses revues d’architecture. La constitution du corpus peut donc s’enrichir du dépouillement de ces revues spécialisées. C’est pourquoi une partie de la subvention obtenue sera consacrée à la rémunération de « stagiaires » dont la mission sera d’effectuer ce dépouillement en bibliothèque.

Si diverses réunions ont permis de définir une approche méthodologique, le premier travail de dépouillement des dites revues ne commencera qu’au tout début de 2011. A cela deux raisons pratiques. La première, nous voulions faire travailler des étudiants – moyennant indemnités – qui doivent effectuer des stages entrant dans leurs formations. Cela nécessite la tenue d’un calendrier très précis. La seconde a trait à l’un des talons d’Achille de notre association, l’absence de locaux dans lesquels installer les stagiaires. Ce point n’a trouvé de solution provisoire qu’en décembre 2010.


  Stage Franco-Brésilien

  En 2009, le service des relations internationales de la DAPA/Ministère de la Culture nous avait missionnés pour assurer, en 2010, un stage de formation au patrimoine industriel auprès de chercheurs brésiliens, dépendant des structures fédérales de ce pays. Pour ce faire, nous avons obtenu une aide financière. Plusieurs réunions se sont tenues pour préparer la venue en France de nos collègues Brésiliens. Mais alors que tout était finalisé, hébergement et déplacements en France, visites de terrain, contacts divers etc. il a fallu tout annuler : les mouvements sociaux de la fin octobre ont fait craindre, aux Brésiliens, des désagréments durant leur séjour en France. Leur venue est donc reportée à 2011, à une date encore non arrêtée.


  XVIe colloque du CILAC sur le patrimoine industriel

  Légitimé lors de l’AG annuelle de 2010, ce colloque consacré au thème de la reconversion se tiendra à Belfort du 21 au 24 septembre 2011. Il s’agit d’un colloque conjointement organisé avec l’université de technologie de Belfort Montbéliard – le laboratoire RECITS que dirige Robert Belot et où œuvrent notamment Pierre Lamard et Marina Gasnier – et avec le ministère de la Culture, Direction des patrimoines. L’appel à communication a fait l’objet d’une vaste diffusion, essentiellement par divers canaux d’Internet, ainsi que par notre newsletter Infocilac et notre site Internet. L’AIF 57 de décembre 2011 a, encore tout récemment, assuré une nouvelle diffusion à cet appel. Début février, le conseil scientifique du colloque établira le programme définitif à partir des communications retenues. Celui-ci fera l’objet d’une diffusion imprimée mais aussi par les mêmes canaux que l’appel à communications.


  La revue l’Archéologie industrielle en France

  Les deux numéros prévus ont été publiés. D’une part le n° 56, du mois de juin, qui contenait notamment la synthèse de l’étude sur les sites immobiliers protégés au titre des MH. Un numéro de 80 pages, sorti au tout début juillet. D’autre part le n° 57 de décembre, déposé au routage le 3 janvier et qui fait 96 pages. Un numéro « varia » qui, aux dires de nombreux lecteurs, est un numéro au contenu riche et varié.

La revue continue à bien se vendre à l’unité, tant pour des numéros récents que pour des parutions plus anciennes, grâce à notre point de vente parisien (la Librairie du patrimoine, 62 rue du Faubourg Saint-Antoine) qui se réassort régulièrement et par notre site Internet.

Malheureusement, nous n’avons pas résolu la question du stockage des numéros récents que ne peut plus accueillir l’écomusée du Creusot par manque de place dans ses propres réserves.


  La newsletter Infocilac et le site Internet

Notre webmaster Dominique Perchet fera directement à l’assemblée générale le bilan 2010 du site Internet et de la newsletter « Infocilac ». Le site Internet a été fermé pour travaux durant plusieurs semaines à compter de février 2010, et rouvert avec une nouvelle présentation et une nouvelle ergonomie.


Le week-end de juin 2010

Il avait cette année Saint-Etienne pour destination. Gageure, car ce n’est pas un week-end qu’il faudrait passer dans cette grande agglomération industrieuse mais plusieurs jours, surtout en compagnie de guides aussi compétents et chaleureux que nos amis du CERPI de Rive-de-Gier qui mènent depuis plus de vingt ans un travail en profondeur sans discontinuer, de Philippe Peyre, conservateur du musée de la Mine de Saint-Etienne, compagnon du CILAC depuis sa fondation - heureux d’annoncer aux participants que l’avant-veille la totalité du puits Couriot, y compris le terril, venait d’être classé MH -, de René Commere, infatigable connaisseur de l’ouest stéphanois, et enfin de l’équipe du Musée d’art et d’industrie.

Un week end dans la grande tradition des week end du CILAC, instructif et chaleureux, auquel s’est malheureusement invité un fâcheux indésirable : un temps exécrable le samedi…


 La vie non apparente du CILAC

  Parmi les nombreuses actions du CILAC, il en est une qui demeure toujours d’actualité, celle de la défense de certains sites menacés. On pourrait penser que par les temps actuels la reconnaissance du patrimoine est entière. Ce serait faire preuve d’une grande naïveté et notre expérience depuis la fondation du CILAC montre que rien n’est jamais définitivement acquis. Nous devons rester militant, en éveil, et sommes contraints régulièrement de jouer les casques bleus du patrimoine industriel. C’est bien là l’une de nos missions fondatrices…

En 2010, nous avons alerté la DRAC d’Alsace de la menace qui pesait sur divers sites mulhousiens, et non des moindres… La Conservation régionale des monuments historiques a donc mis à l’étude leur protection, c'est-à-dire engagé un processus documentaire sur chaque site. Mais la démarche est toujours longue.

De même, nous avons soutenu largement l’association qui défend le pont Colbert à Dieppe contre son remplacement par un pont certes plus « moderne » mais de capacité identique. De même, enfin, apportons-nous notre entier soutien à l’association La Fabrique qui se bat depuis quelques années en vue de la reconversion de l’ancienne usine Gaupillat du Bas-Meudon au lieu de sa démolition.

Notons bien que le soutien ou les interventions du CILAC à des sites menacés se font toujours en accord avec les personnes et les associations locales engagées dans ces combats.

Le numéro de l’AIF de juin 2010 faisait largement écho de ces affaires ; l’ancienne usine Gaupillat avait fait l’objet d’un article dans l’AIF n° 50 de juin 2007.

A l’heure où ces lignes sont rédigées, une nouvelle affaire voit le jour : l’ancien moulinage des Mazeaux, à Tence en Haute-Loire, est menacé de disparition, faute d’un porteur de projet local. Peut-on laisser détruire sans réagir un véritable bijou patrimonial ? (Voir l’AIF n° 44 de juin 2004, p. 26 et sq)


   RAPPORT FINANCIER année 2010

  L’expert-comptable qui établit nos comptes n’ayant pas achevé le bilan financier et les comptes de résultat, ceux-ci seront présentés par le trésorier lors de l’Assemblée générale.