Vincent Veschambre s’intéresse dans cet ouvrage à l’appropriation symbolique de l’espace, dans le cadre de la ville, et plus particulièrement dans celui du renouvellement urbain. En effet, ce « recyclage d’espaces désaffectés, dévalorisés (…), soit par la démolition/reconstruction, soit par la réhabilitation » (p.8) concerne en premier lieu les espaces non appropriables au sens juridique du terme : les espaces publics. A partir d’exemples développés au fil du texte – centre-ville d’Angers, édifice Le Corbusier de Firminy, conflit autour des camps d’internement Tsiganes, destruction des usines Renault… - l’auteur nous montre que ce qui se joue dans ces espaces, c’est la construction de la mémoire et de l’identité d’une société. Les choix effectués en termes de marquage de l’espace dans les processus de patrimonialisation, de démolition et de mise en mémoire représentent un mode de légitimation des différentes hiérarchies sociales. Ceux qui aménagent et valorisent l’espace urbain construisent par là même la mémoire collective, excluant de ce fait les « mémoires dominées ». Il apparait alors que la question qui sous-tend cet ouvrage est la suivante : comment peut-on démocratiser les processus de marquage de l’espace urbain ?
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Revue de livres, mis en ligne le 09 juin 2010, modifié le 09 juin 2010.
URL : http://cybergeo.revues.org/index23172.html Consulté le 11 juin 2010.