« Notre territoire est riche en bâtiments de production, en usines, en lieux de vie ouvrière dont l'existence a été rythmée par les destructions au cours des conflits et les reconstructions, précise la conférencière. L'objectif a été de retracer l'historique de ces lieux de production mais aussi leur iconographie. Les informations pourront aussi être une source pour des diagnostics du territoire. »
Depuis la fin du XVIIIe siècle, la vallée de l'Oise s'est développée industriellement d'abord sur les bords de la Brèche et du Thérain, affluents de l'Oise, puis à partir de 1875, puis autour de la gare de Creil le long de la ligne de chemin de fer reliant Paris à Bruxelles. D'abord centrées sur l'extraction de pierres de carrières transportées par bateau sur l'Oise, les activités se sont diversifiées. Des usines comme des clouteries, des ateliers de construction ou des minoteries sont apparues, entraînant avec elles l'aménagement de cités ouvrières pour fixer la population creilloise.
« Une première étude a été menée sur les communes de Creil, Montataire, Nogent-sur-Oise et Villers-Saint-Paul, précise Clarisse Lorieux. Un autre inventaire doit permettre de recenser les sites les plus marquants d'autres communes comme Laigneville ou Saint-Maximin. » L'étude devrait se poursuivre jusqu'en septembre 2011. Entretemps, en décembre 2010, la jeune chargée d'études publiera les résultats de ses recherches dans un livre qui paraîtra dans la collection Images du patrimoine.