Exposition sur l'évolution des techniques de construction des ponts métalliques de 1872.
Les Amis du musée de la marine de Loire organisent, du 22 au 31 mai 2010, au musée, une exposition retraçant l’évolution des technologies de constructeurs de ponts métalliques de 1872, première usine à Châteauneuf, à ce jour avec 600 emplois. Des hommes de valeur comme Ferdinand Arnodin inventeur du câble à torsion alternative, de la machine pour le réaliser, du pont transbordeur, Georges Imbault grand spécialiste du montage du pont des chutes Victoria, gagnant du concours de conception du pont de Sydney et directeur de son montage, Gaston Leinkugel-le Cocq auteur de nombreux articles techniques, ont créé des emplois dans la construction métallique à Châteauneuf-sur-Loire.
Depuis 138 ans, dans différentes usines, des hommes ont réalisé des ouvrages d’art dont le dernier en date est le pont suspendu de Saint-Just-Saint-Rambert sur la Loire. Les documents, les photographies, les anecdotes ne manquent pas. Une partie d’entre eux, collectés par les Amis du musée pour enrichir le musée de Châteauneuf-sur-Loire, seront exposés du 22 au 31 mai, de 10 h. à 18 h., sauf le mardi. Les centaines de documents numérisés grâce à cette opération seront peut-être mis sur une banque de données pour permettre d’apprécier le travail de ces hommes et de conserver la mémoire de leur savoir-faire.
Pour renseignement, Office du Tourisme www.tourisme-chateauneufsurloire.fr
Ville et musée www.chateauneuf-sur-loire.com
Vous pouvez également voir sur Structurae la fiche du pont de 1840 signé Marc Seguin
http://fr.structurae.de/structures/data/index.cfm?id=s0008477
et sur Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_de_Châteauneuf-sur-Loire
1838 : Premier pont
Suite à la demande des communes riveraines, la construction du pont de Châteauneuf-sur-Loire fut décidée par ordonnance royale du 23 septembre 1838. Situé à 17 km à l'aval du pont de Sully-sur-Loire et à 7 km à l'amont du pont de Jargeau, l'ouvrage permettait le franchissement de la Loire au chemin de grande communication n°11 allant de Tigy à Toury. De type suspendu, cet ouvrage comportait les mêmes travées qu'aujourd'hui soit : deux travées de rives de 49,05 m et trois travées centrales de 59,34 m. À l'issue des travaux, les épreuves eurent lieu le 8 octobre 1841 et le procès-verbal fournit quelques précisions sur les fondations : « les quatre piles et les deux culées ont été fondées à 2,50 m au-dessous de l'étiage, par maçonnerie de béton avec enceinte et enrochement. L'épaisseur des piles est de 2,20 m à 1a base et de 1,25 m au niveau du tablier. D'après le cahier des charges, les fondations des piles et culées devaient descendre à 4,00 m au moins au-dessous de l'étiage. Le concessionnaire s'est arrêté à la hauteur précitée après avoir rencontré un terrain solide ». « La hauteur du dessous des poutrelles au-dessus de l'étiage est de 8,65 m au milieu du pont et 7,62 m à l'aplomb des culées ».
Reconstruction de 1871
Lors de la guerre de 1870, le pont fut mis hors d'usage sur ordre de l'autorité militaire française. Les deux travées rive gauche, totalement détruites furent reconstruites, similaires aux anciennes, par la société concessionnaire. Les épreuves de fin de travaux eurent lieu les 26, 27 et 28 mai 1872.