L’occupation industrielle de la Maison des métallos a duré jusqu’en 1936, date à laquelle elle a été vendue à l’Union Fraternelle des Métallurgistes, association liée à la C.G.T.-Métal-lurgie, qui lui a donné son nom. Ce que l’on appelle la Maison des métallos est en fait un ensemble de six bâtiments principaux répartis symétriquement le long d’une allée menant à une cour, derrière laquelle se dresse la façade du bâtiment principal, « l’hôtel industriel ».
Encore promise à la démolition fin 1999, elle est maintenant sauvegardée suite à une forte mobilisation d’associations et de citoyens réunis au sein du Comité métallos. D’une part, la façade des bâtiments sur rue et sur cour ainsi que leur toiture correspondante viennent d’être inscrites à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques [rrêté no 2000-196,18 février 2000.... suite)
D’autre part, la Mairie de Paris a utilisé son droit de préemption en février 2001, pour en faire un lieu culturel, puis a acheté les lieux en juillet 2001.
La présence actuelle des bâtiments, qui ont conservé leur disposition d’origine, et n’ont été altérés que par de faibles modifications, est une mine pour l’historien qui peut compléter le travail de recherche classique en archives par une étude minutieuse du bâti, dans la démarche de l’archéologie industrielle, comblant ainsi de nombreuses lacunes des archives traditionnelles et permettant d’affiner certaines affirmations. Entre 1881 et 1936, il n’y a pas de changement majeur dans l’occupation du site, puisqu’il s’agit du lieu de production d’un facteur d’instruments de musique identique, malgré les changements de nom (Gautrot de 1881 à 1883, Gautrot et Couesnon de 1883 à 1888, Couesnon et Cie de 1888 à 1936). L’analyse fonctionnelle et sociale, plus porteuse d’enseignements que la chronologie, est donc privilégiée ici.
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