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"Il devait briller jusqu’à ce que les hauts-fourneaux soient rallumés… Las, au pied de la Vierge de Hayange, le SOS des sidérurgistes s’est éteint mercredi soir. Sans tambour ni trompette, les services de la Ville ont démonté ce symbole du combat syndical pour le maintien de la filière liquide désormais condamnée.
Une disparition bien visible et commentée, dès hier matin, sur le marché hayangeois.
Qui a fait tomber le SOS ? « La commune nous a demandé s’il pouvait être démonté pour des raisons de sécurité », explique Jacques Minet, pour la CFDT d’ ArcelorMittal.
Philippe David assure, lui, que les syndicats ont souhaité faire disparaître les lettres géantes. « L’accord avec Mittal avance (lire RL du 16/11). Mais ce que j’ai sur le cœur aujourd’hui, c’est la mise sous cocon des hauts-fourneaux qui bloque tout projet pour la ville », insiste le maire.
Une mise sous cocon de six ans, dénoncée aussi par ses opposants aux prochaines municipales. Pas dupes pour autant : « On fait disparaître le médiatique SOS… Est-ce l’approche des élections municipales ou déjà les premiers effets des élections européennes ? », s’interrogent les colistiers d’Isabelle Iorio. La candidate (divers gauche) est pourtant d’accord avec la dépose du symbole. « Il était temps. Les Hayangeois ont leur dignité. Nous ne sommes pas là pour implorer de l’aide ».
Les lettres monumentales auront, durant deux ans, éclairé la Vallée. Clin d’œil à l’action des sidérurgistes de Longwy en 1978, le SOS de la Fensch a-t-il été mieux entendu ? « En tout état de cause, on va le conserver, promettent les syndicalistes. On veut aller de l’avant pour la filière froide, mais tant qu’il y a des inquiétudes pour l’usine, le message reste d’actualité ! »
Lucie BOUVAREL. (RL)"