Hors des lieux de passage mais pourtant si près de vous, des mondes oubliés subsistent.
Arrêtez-vous et regardez les, ces ruines que nous avons pris l'habitude de ne plus voir.
Vous découvrirez des architectures imposantes rongées par le temps.
Vous observerez la végétation qui poursuit sa reconquête au fil des saisons.
Vous ressentirez le calme assourdissant qui règne dans ces sanctuaires.
Cliquez sur la vignette : les lieux présentés sont volontairement laissés anonymes pour éviter des fréquentations non désirées
Ces édifices, balayés par les courants d'air, sont déserts. Ils conservent cependant les traces de l'activité humaine passée.
L'imagination aidant, les anciens occupants reviendront. Avec vous, ils déambuleront parmi ces vestiges qui furent leur quotidien et souvent leur fierté.
L'espace d'un instant, remontons le temps et redonnons vie à ces lieux pétrifiés.
L'oubli et la décrépitude ont offert une nouvelle majesté à un patrimoine qui se désagrège.
Visitons le une dernière fois avant qu'il ne redevienne poussière.
http://www.latremoliere.fr/blog-urbex/37-general/196-au-dela-des-images-urbex
Accordez-moi un court instant pour partager avec vous un sentiment qui ternit parfois mes incursions dans ces sites en déshérence. L'atmosphère très particulière qui règne dans les territoires industriels oubliés provoque souvent, il me semble, une augmentation du champ de perception. Aux images qui s'offrent à moi viennent se superposer des sensations qui surgissent d'un passé vaguement familier mais qui, je le sais, ne m'appartient pas.
C'est toute la vie de l'usine qui surgit naturellement, sans effort de conscience, et se superpose au spectacle de ces endroits ruinés. Les machines pétrifiées sont lancées à pleine puissance et je me réchauffe au feu éteint des forges qui exhalaient leur acier en fusion. Des convoyeurs immobiles happent un minerai épuisé en une hypnotisante rotation qui révèle les fantômes de sidérurgistes disparus. L'odeur du charbon est depuis longtemps effacée par les ans mais elle m'enveloppe pourtant avec insistance. Du vertigineux sommet d'un haut fourneau, au travers des passerelles d'acier ou dans le lointain des corridors interminables, il m'arrive de percevoir les ombres mouvantes des humains qui donnaient vie à ces colosses de métal.
J'avoue apprécier et rechercher ces phénomènes sensoriels mais ils s'accompagnent quelquefois d'un profond trouble. Sous les sheds maintenant envahis par les graminées, je devine le drame humain qui s'est joué ici. Un drame semblable à tant d'autres dans cette région où l'avenir industriel jadis radieux n'est plus désormais qu'un souvenir amer.
Au travers de l'indéniable beauté d'une friche d'acier que la végétation enlace, je vous invite à entrevoir le destin de ceux dont ces tragédies industrielles ont emporté les rêves et les espoirs.