Il s’agit alors de considérer cet héritage intégré dans une chaîne patrimoniale : un site, une architecture, des machines et des procédés, des productions. Les animateurs du CILAC publient des articles, des travaux de recherche et une revue semestrielle et alerte les pouvoirs publics. L’année du patrimoine en 1980 témoignent de sensibilités nouvelles et orientent la protection vers de nouveaux champs comme le patrimoine rural, industriel, scientifique et technique. Dans les services de l’Inventaire, une première équipe commence à travailler au recensement de ce patrimoine en lien avec les services de l’Inventaire en région. En 1983, une cellule du « patrimoine industriel » est créée. Les procédures de repérage et les protections au titre des monuments historiques se multiplient mais se passe-t-il lorsque l’usine est « vivante » ?
Des sites miniers, des hauts-fourneaux, des fours à chaux ou des chocolateries sont classés monuments historiques avec le même soin que des châteaux forts, des églises médiévales ou des salines royales.
Avec les témoignages de Louis Bergeron (historien et membre du CILAC), Claudine Cartier (responsable de la cellule du patrimoine en 1983 et membre du CILAC), André Desvallées (responsable de l’inspection des musées), Denis Woronoff (historien et membre du CILAC), Dominique Ferriot (ancienne directrice adjointe du Creusot et membre du CILAC), Yannick Lecherbonnier (correspondant de l’Inventaire général en Basse-Normandie), Jean-François Belhoste (ingénieur et responsable de la section « patrimoine industriel » à l’Inventaire durant les années 1980) et Bernard Reichen (architecte).