Revue de presse : le textile lillois sera-t-il Unesco ?

La métropole lilloise reste marquée par l’industrie textile. Plus qu’un patrimoine simplement matériel, fait de cheminées d’usine et de grands bâtiments en brique, cette histoire est aussi celle des familles nordistes. Fondé début septembre, le Collectif Textile Uni milite pour que cette identité soit inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, au même titre que le bassin minier récemment.

"L’industrie textile a joué un rôle essentiel dans le développement de la métropole lilloise, rappelle Georges Dubois, ancien salarié de la Lainière. En 1870, Roubaix comptait 15 000 habitants, puis 100 000 en 1904. Ce secteur a produit des richesses, tout en favorisant le progrès social. Les allocations familiales et la sécurité sociale ont été créées à cette époque."

Des chances à l’Unesco ?

Jusqu’alors, le patrimoine de la France était assimilé à ses chapelles, ses abbayes et ses châteaux. Aujourd’hui, les mines sont inscrites à l’Unesco. "Bientôt, il y aura aussi les usines et les ateliers textile, espère Olivier Muzellec, l'un des fondateurs de l’association. Les mentalités changent, le travail et les outils sont désormais reconnus comme un véritable patrimoine culturel."

Le Collectif Textile Uni va étudier prochainement la faisabilité d’une telle candidature avec des experts. Pour cela, il vient de se constituer en association : "Nous attendons des fonds pour lancer des expertises, confie Olivier Muzellec. Elles doivent nous permettre de savoir s'il faut opter pour une candidature métropolitaine, régionale ou transfrontalière."

En attendant, le collectif espère aussi un engagement fort de la part des élus locaux. "Nous avons le soutien de l’ancien maire de Tourcoing, Jean-Pierre Balduyck. Les maires de Wattrelos et Roubaix ont salué notre démarche, ajoute-t-il. Mais leurs paroles doivent être associées à des actes ! Notre fierté pour cette histoire textile doit renaître."


Voir également cette page (voyage Cilac en 2007)