Art & industrie : un tel rapprochement sentait le soufre au XIXe siècle ! La mécanisation et la fabrication en grande série apparaissaient antinomiques avec le geste de l’artiste. Aujourd’hui, cette opposition nous parait totalement démodée. Comment l’art a-t-il finalement investi l’industrie au point de se rendre, via le design, indispensable à la réussite commerciale d’un produit ? Répondre à cette question permet de revisiter une grande partie de l’histoire manufacturière puis industrielle française depuis le XVIIIe siècle, date de la rencontre entre art et industrie. Si la recherche du beau a conquis d’autres fabrications dès lors que l’on quittait le registre des produits de première nécessité, l'’industrie n’a pas seulement transformé les canons esthétiques, elle a aussi fini par imposer de nouvelles normes. Avec le développement des bureaux de style et du design au XXe siècle, il faut faire la part des innovations technologiques, des exigences de fonctionnalité et des recherches formelles. Enfin, se posent les questions de l’évolution du statut du créateur, de son positionnement et de la protection des œuvres. Ce volume examine des cas particuliers d’évolution correspondant à des productions industrielles spécifiques (horlogerie, bronze, textile, céramique), avant de s’intéresser à la promotion et à l’élaboration d’une esthétique industrielle qui s’épanouit tout au long du XXe siècle.
SOUS LA DIRECTION DE NICOLAS STOSKOPF ET PIERRE LAMARD - COLLECTION Histoire industrielle & société
Nicolas Stoskopf est professeur à l’université de Haute- Alsace.
Pierre Lamard est professeur à l’université de technologie de Belfort-Montbéliard.
16 x 24 cm - volume broché - 300 pages - 25 illustrations en noir - 31 € - Parution mars 2013