Si vous avez le câble ou les abonnements sur mesure, la chaîne Stylia diffuse un documentaire sur les fabriques culturelles, en fait les 4 premiers épisodes d'une série de 10...
La Belle de Mai à Marseille, la Maison des Métallos, le 104 et le Channel à Calais. (source : Télérama)
réalisation Sarah Ouger : 4X15 minutes
http://www.stylia.fr/programmes/
Quartier de la Belle de Mai à Marseille. Sur 50 000 m2, les restes de l'ancienne manufacture des tabacs qui a participé pendant plus d'un siècle à la grandeur industrielle de la ville. Depuis une vingtaine d'années, l'ancienne usine a commencé une nouvelle vie. Les artistes ont remplacé les ouvriers. Toutes sortes d'associations ont élu domicile entre ces murs et après des années d'occupation progressive, un grand chantier est en cours pour aménager au mieux cet immense espace.
94, rue Jean-Pierre Timbaud. Une adresse connue dans le monde du syndicalisme parisien. Avant de devenir un établissement culturel, le 94 a en effet appartenu, des années 30 à la fin des années 90, à une branche de la CGT, l'Union Fraternelle de la métallurgie. Le nom est resté, Maison des Métallos, et le passé syndical résonne encore entre ces murs. Mais pour comprendre l'origine du bâtiment, il faut remonter encore un peu plus loin, comme l'explique Vincent Brossy, l'architecte chargé de la réhabilitation du lieu au moment de son rachat par la Mairie de Paris. Au début de l'histoire, il y a la musique...
Une parenthèse dans la ville... Hier, des pompes funèbres. Aujourd'hui, un lieu ouvert à tous et à toutes les formes culturelles. Le 104 a toujours eu une vie à part. Construit à la fin du XIXème siècle, le bâtiment accueille à partir de 1905 les pompes funèbres municipales. Après la séparation des Eglises et de l'Etat, un nouveau service voit en effet le jour. On a désormais droit à un enterrement digne de ce nom quelque soit son statut ou sa religion et c'est entre ces murs clairs que sont fabriqués les cercueils, tentures et autres décorations utilisées dans les cérémonies funéraires. L'activité dure près d'un siècle. C'est seulement en 1998 que les Pompes Funèbres ferment leurs portes.
Au bord de la ville, un lieu où rien ne donnait envie d'entrer il y a encore une vingtaine d'années. Les abattoirs de Calais. Un théâtre de mort devenu lieu de vie grâce à l'intervention de quelques passionnés. À l'origine, la création du Channel, ou Centre de développement culturel de la ville de Calais. L'équipe ne manquait pas de projets, mais n'avait pas de lieu attitré pour les développer. Jusqu'à la fermeture des abattoirs de la ville.