DIZY - EXPO PHOTOS
Patrimoine industriel : que reste-t-il quand le silence s'installe ?
Le collectif GradeZero présente jusqu'au 12 mai à Dizy une exposition de son travail sur le patrimoine industriel. Sept photographes témoignent de la beauté du chaos, de l'oubli et de la vie cachée derrière l'apparente désertion des lieux et des choses. Une vision humaine et esthétique d'espaces encore habités.
voir texte et photo ; http://www.lhebdoduvendredi.com/?typepage=article&;id=6661
Les images s'enchaînent. Celles d'un patrimoine abandonné, négligé, perdu entre ciel et terre. Où sommes nous ? En France, en Belgique, en Roumanie ? Un peu des trois. Le collectif GradeZero présente jusqu'au 12 mai une exposition singulière et décalée à la Maison des Associations de Dizy.
Sept photographes, sept regards, sept sensibilités proposent de découvrir des endroits hors du temps, loin de tout, en voie de disparition : ceux des friches industrielles. Il y a de la rouille, il y a de gros cylindres, il y a des silos, il y a des hangars métalliques. Mais aussi du béton, de l'acier, du bois, des chaises, des tables, des coffres puis un peu de verdure. Au fil du temps la vie refait surface, la nature reprend ses droits, des forces émergent. Les photos témoignent de cette régénérescence. Il y a de la beauté dans le chaos, des lumières particulières, des espaces qui acceptent d'être de nouveau envahis. Dans le désordre.
« Cette exposition permet de présenter un visage particulier de la photographie contemporaine. Je cherche à faire découvrir des artistes méconnus dans la région », explique Damien Bove, le responsable de la Maison des Associations de Dizy.
GradeZero réunit sept photographes qui partagent la même passion pour les lieux en voie de disparition. Pour eux ils restent un témoignage du talent des hommes. « Il faut en garder la trace avant qu'ils ne cèdent la place à plus utiles ou plus nécessaires qu'eux. »
« Cette exposition permet de présenter un visage particulier de la photographie contemporaine. Je cherche à faire découvrir des artistes méconnus dans la région », explique Damien Bove, le responsable de la Maison des Associations de Dizy.
GradeZero réunit sept photographes qui partagent la même passion pour les lieux en voie de disparition. Pour eux ils restent un témoignage du talent des hommes. « Il faut en garder la trace avant qu'ils ne cèdent la place à plus utiles ou plus nécessaires qu'eux. »
Des hommes toujours là
Frédéric Betsch, Julien Hilaire, Emmanuel Luc, Antoine Magnier, Nadir Merkal, Philippe Poinçot et Guillaume Robert se sont rencontrés au photo-club de Vincennes. L'un des plus importants de France. Ils ont décidé de créer ce collectif pour mettre en commun leur production autour des sites industriels. « Ils ne font pas d'exploration sauvage. Leur première exigence est de donner une vision esthétique d'un monde post-industriel », souligne Damien Bove.
Dans une sorte d'inventaire avant liquidation leurs photographies permettent de reconstituer une histoire. Même physiquement absents les lieux hommes sont toujours là. Les clichés renvoient à des moments de joie, de peine, de labeur et aux mille et une facettes d'un monde disparu. A travers un lavoir, la salle d'attente d'un sanatorium, un établi.
Des gris, des oranges, des marrons : le travail sur les couleurs est soigné. Certaines photos sont retouchées avec minutie pour offrir, d'une manière artificielle, un jeu de superpositions de tons. Comme si les lieux parvenaient à reprendre une part de liberté.
Dans une sorte d'inventaire avant liquidation leurs photographies permettent de reconstituer une histoire. Même physiquement absents les lieux hommes sont toujours là. Les clichés renvoient à des moments de joie, de peine, de labeur et aux mille et une facettes d'un monde disparu. A travers un lavoir, la salle d'attente d'un sanatorium, un établi.
Des gris, des oranges, des marrons : le travail sur les couleurs est soigné. Certaines photos sont retouchées avec minutie pour offrir, d'une manière artificielle, un jeu de superpositions de tons. Comme si les lieux parvenaient à reprendre une part de liberté.
Jean Batilliet
GradeZero, « Lieux en devenir » jusqu'au 12 mai à la Maison des Associations de Dizy (sauf du 28 avril au 9 mai). Le mardi de 16 h 30 à 19 h. Le mercredi de 14 h à 18h. Le jeudi de 9 h à 12 h. Le vendredi de 16 h 30 à 19 h. Le samedi de 14 h à 16 h 30. Tél.- 03 26 55 99 60.