Revue de presse : Mauléon : l'industrie de l'espadrille cherche son musée

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 Publié le 12 avril 2012 par la République des Pyrénées

Alors que l'association Ikerzaleak prépare sa prochaine exposition pour l'automne prochain (Terres de Soule), ses membres gardent l'espoir qu'un musée de l'industrie de l'espadrille ouvre un jour à Mauléon.

« Cela fait 25 ans qu'on en parle, note Robert Elissondo, le président d'Ikerzaleak. C'est certain, ce n'est pas quelque chose d'aisé à mettre en place. Mais Mauléon est l'une des rares villes qui n'a pas de lieu dédié à son patrimoine industriel».

« Réunir toutes les bonnes volontés »

La difficulté vient d'abord de mettre autour d'une même table tous les acteurs, industriels, élus et associations du patrimoine. « Il faut réunir les bonnes volontés, car, seuls, on ne pourra rien faire», souligne Robert Elissondo, qui propose de «commencer par un petit projet qui ne ferait pas fuir les financeurs». Une des pistes de financement pourrait être un programme transfrontalier, comme le suggère l'un des membres actifs d'Ikerzaleak, Robert Espelette.

Et il y a urgence. Comme le souligne Jean-Pierre Errecart, ancien artisan de l'espadrille, «la mémoire de cette industrie est en voie de disparation. Les personnes qui ont connu cette époque et eu ce savoir-faire disparaissent au fil des ans». Pour garder cette mémoire, il propose de rechercher des anciens ouvriers et de les filmer lorsqu'ils expliquent le maniement de machines.

Le stock de machines, entreposées dans un hangar, existe. Reste à y mettre de l'ordre et à retrouver les témoins. Cela pourra se faire avec l'aide de la municipalité de Mauléon, comme l'assure Béatrice Lahargoue, adjointe chargée de la culture.

«Ce n'est pas par nostalgie que ce centre dédié à l'espadrille est nécessaire, estime Robert Elissondo. Ce sera un attrait supplémentaire pour les visiteurs de Mauléon mais aussi une sorte d'hommage à tous les Mauléonais qui y ont travaillé ».

En plus des témoignages oraux qui seront recueillis, tous les documents (photos, textes, films...) seront les bienvenus. A ce propos, Joël Larroque lance un appel : « Quels qu'ils soient et quelle que soit leur époque, ne jetez pas les anciens documents que vous trouvez dans votre grenier. Montrez-nous les avant, nous saurons en faire bon usage ! »