Lauréats du Prix CILAC/Jeune chercheur 2017

Avec le soutien de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale et de la Fondation EDF

Afin d’encourager la recherche et la valorisation du patrimoine industriel ainsi que les initiatives innovantes des étudiants dans ce domaine, le CILAC a décerné, samedi 2 décembre 2017, le Prix CILAC Jeune chercheur, d’un montant de 800 €.

Pour sa septième édition, le jury a souligné la très grande qualité des dossiers, dans des approches différentes qui toutes contribuent à connaître et mettre en valeur le patrimoine industriel.

Trois candidats ont été distingués : Guillaume HENRY, de l’ENSAP de Lille, Chayma OUESLATI, de l’Université Panthéon-Sorbonne et Juliette RONSIN, de l’Université de Paris Diderot.

Guillaume HENRY, Un art mural du 20e siècle : les céramiques relief préfabriquées Gilson (1950-1975), ENSAP de Lille. Omniprésente sur les façades, la céramique est peu abordée dans l'histoire de l'architecture française où son utilisation fut tardive. Apparue pendant la période des arts décoratifs, elle se développe durant les Trente glorieuses, dynamisée par le 1 % artistique. À partir de la découverte d'une céramique sculptée, ce travail propose de retracer l'histoire de l'usine Gilson, une petite manufacture du Nord de la France à Campagne-lès-Wardrecques. Cette briqueterie familiale a su, au fil des années, étoffer son catalogue par des nouveautés et des originalités : le carreau a perdu sa planéité́ pour prendre des allures de sculpture. La céramique y allie l'art, la cinétique, la couleur et la lumière afin d'éveiller les murs. La façade devient une sculpture, un art.

Chayma OUESLATI, Les carrières de grès calcaire tyrrhénien à Korba et ses environs (Cap Bon, Tunisie) : Pour une meilleure connaissance et valorisation des atouts patrimoniaux, paysagers et environnementaux, Université Panthéon-Sorbonne. Les activités liées à l’exploitation des ressources naturelles sont nombreuses et variées en Tunisie. Parmi elles, les carrières d’extraction de la pierre à bâtir situées sur la frange littorale de la façade orientale de la péninsule du Cap Bon revêtent une grande importance scientifique, patrimoniale et paysagère. Exploitées dès l’Antiquité, elles portent encore les traces des différentes techniques d’extraction et offrent un paysage industriel spécifique, entre terres agricoles et lagune. Des pierres extraites peuvent encore être identifiées dans les murs des maisons de Korba. Le projet ambitionne la mise en valeur de l’ensemble du système côtier, en luttant notamment contre les constructions anarchiques qui envahissent la zone.

Juliette RONSIN, Le patrimoine textile et la fabrication des tapis, Université de Paris Diderot. A partir d’une étude sur les tapis dans les Expositions universelles à Paris au XIXes. ce travail interroge la façon dont ceux-ci ont été perçus au regard de la notion d’art et d’industrie. Il montre comment les fabricants de tapis français se sont adaptés à la demande et ont pu obtenir une reconnaissance à l’échelle nationale et internationale. Il souligne la dynamique des innovations techniques née du contexte de concurrence des tapis britanniques et des tapis d’Orient et analyse différents lieux de production en France pour en comparer les états de conservation.

 

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